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Photo du rédacteurkarine TRABEL

Beauté, profondeur et énergie de Fabienne Verdier

Pour Fabienne Verdier l'art est un engagement spirituel.



Quand je peins un arbre, je deviens arbre,

Quand je peins l'eau, je deviens l'eau,

Quand je peins une tectonique,

une tellurique de la montagne,

je deviens tectonique,

Et la chose naît d'elle-même,

Je la vis intensément avec mon coeur,

Et elle apparaît, par moment,

de manière abstraite, de cette manière là.


Le peintre est un chercheur,

Il a besoin de se retirer du monde

pour pouvoir s'extraire du temps des hommes

pour rentrer dans celui de la méditation,

et il n'y a que le silence qui permet ça.


... je me souviens de cette pensée de Kandinsky qui, à elle seule, suffit à m’encourager: «L’artiste doit être aveugle vis-à-vis de la forme "reconnue " ou "non reconnue", sourd aux enseignements et aux désirs de son temps. Son œil doit être dirigé vers sa vie intérieure et son oreille tendue vers la voix de la nécessité intérieure.»


Dans le chaos et l'obscur réside le mystère originel. Suis, toi aussi, le principe cosmique pour donner vie à ta création. Comme le Ciel, crée à partir du chaos. Suis ton intuition et débroussaille l'informe pour aller, à travers les formes, au-delà de celles-ci. Transmets l'esprit des choses et n'oublie pas que l'esprit réside aussi dans les montagnes et les plantes; elles ont une âme, et c'est le Ciel qui la leur a donnée. La forme naît de l'informe: il ne faut pas avoir peur du chaos. Prends un pot, par exemple: c'est le vide qu'il enferme qui crée le pot. Toute forme ne fait que limiter du vide pour l'arracher au chaos.


L'unique trait de pinceau, ce "cérémonial du peintre", naît, sous le sceau de l'inspiration, d'un geste spontané, d'une pulsion première, d'une osmose primordiale avec la sève créatrice. Grâce à cette discipline, je tente de vivre "l'esprit un" en sa réalité absolue.

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